Tout savoir sur le test de paternité avant de l’effectuer
Voulez-vous savoir si l’enfant que porte la femme que vous fréquentiez ou fréquentez encore est votre enfant ? Sachez qu’il est possible d’en avoir le coeur net avec un test de paternité. Voici les points à savoir sur ce sujet.
Pourquoi faire cette vérification ?
Il y a un point important que vous deviez retenir : la réalisation d’un test de paternité en France est uniquement autorisée dans le cadre d’une procédure judiciaire. Le test de paternité est dans ce cas effectué pour :
• Approuver ou contester le lien de filiation entre un père présumé et un enfant,
• Supprimer une contribution financière (encore appelé subsides) ou y accéder,
• Déterminer l’identité d’un individu décédé lors d’une investigation policière.
Dans l’un de ces cas, vous pouvez commander un test ADN en ligne. Vous pouvez vous rendre sur https://www.infotestadn.com/ pour ce faire. Prélevez vos échantillons chez vous et renvoyez-les au laboratoire. Recevez ensuite vos résultats certifiés par e-mail ou par courrier.
Quand pouvez-vous demander au juge ce test ?
Vous devez saisir le juge pour lui demander un test génétique dans le but de contester ou d’établir un lien de filiation. L’action de recherche de paternité se déroule devant le tribunal de grande instance. N’hésitez pas à recourir aux services d’un avocat.
Cela dit, le juge peut refuser cette vérification uniquement pour motif légitime. Il faut aussi que le présumé père soit consentant. Il doit alors donner son aval via une formulation écrite. S’il n’accepte pas de se soumettre au test ADN, le juge peut considérer cela comme un aveu de paternité.
À quel moment faut-il l’effectuer ?
Vous pouvez prouver le lien de parenté entre un enfant et son présumé père de deux manières : avec un examen comparé de sang ou via un test ADN. Si vous choisissez la seconde option, vous pouvez faire le test de paternité avant la naissance du bébé. Pour avoir les données génétiques du fœtus, vous avez deux possibilités :
• Entre la dixième et la treizième semaine de grossesse, vous pouvez faire prélever un échantillon de villosités choriales du placenta. Cette méthode invasive est toutefois risquée. Elle peut en effet provoquer une fausse couche.
• Entre la quinzième et la vingtième semaine de grossesse, vous pouvez effectuer un prélèvement du liquide amniotique. Étant une technique invasive, l’amniocentèse peut également entraîner une fausse couche et des complications.
Ces deux solutions ne sont donc à envisager que si elles sont jugées nécessaires. Vous pouvez toujours opter pour un kit de collection d’ADN pour savoir avec certitude le papa de votre enfant après sa naissance.
Et du côté du présumé père, le prélèvement buccal, le sang et le sperme sont à à privilégier pour obtenir son ADN.
Quelles sont les sanctions encourues en dehors du cadre légal ?
Le test de paternité est légal quand vous le réalisez dans le cadre d’une procédure judiciaire. Justement, c’est grâce à l’article 16-11 du code civil que pouvez faire cette vérification. Si toutefois vous persistez à effectuer un test de paternité en dehors du cadre légal, vous risquez un emprisonnement et une amende. Il est en effet puni de procéder à l’examen des caractéristiques génétiques de quelqu’un en dehors des règles légales.